Un live electro-bidouillé complètement déjanté à base de Live-Looping (enregistrement en direct).
Côté technique, c’est la config la plus dense et la plus robuste que j’ai jamais faite. Le parti pris initial est de prendre le contre pied des concerts d’ordi, ou le mec pianote sans que tu ne voie rien. Ici aussi c’est en quelque sorte un concert d’ordi, sauf qu’il est à vue et que je n’y touche jamais.
Un premier programme Max Msp Jitter (Pulpy Stage) récupère tous les capteurs et contrôleurs MIDI présents au plateau et les envoie sur le réseau.
Un second programme Max Msp Jitter (Pulpy Booth) récupère toutes ces données et les utilise pour contrôler Ableton Live en Midi qui sert de Looper avancé. Le but est de supprimer le plus d’appuis possible pour se concentrer sur le jeu ou le chant au lieu de passer son temps à regarder ses pieds. Je pré-programme donc pour chaque morceau les boucles que j’enregistre toujours de la même manière, et je les assigne à une pédale ou un pad. Un seul appui -> Plein d’évènements différents calés au tempo.
Pulpy Booth gère aussi la set list du concert, change de config en permanence en fonction des morceaux, et charge dynamiquement des patches Max spécifiques pour certains morceaux (pour gérer la guitare wii par exemple, ou des comportements de capteurs spécifiques à certains morceaux), et il charge aussi les sets live.
Les volumes des groupes et les envois d’effets d’Ableton Live sont contrôlés via un iPad connecté en wifi, grâce à TouchOSC et un troisième programme Max Msp Jitter, pour que mon fidèle acolyte Denis puisse faire le son le plus confortablement possible, quelque soit la config de la salle qui nous accueille.
Et voilà, je ne touche jamais l’ordi. En le laissant à vue, on voit les plus geeks puisse plisser les yeux vers l’écran et voir les trucs bouger tout seuls en se demandant par quel sortilège cette machine est-elle possédée.
Ça m’amuse beaucoup.
Un petit exemple un peu didactique de ce qui se passe dans la machine.