En 2011, avec la compagnie Kairos, je présente l’installation POOLs au festival l’Abeille Beugle. La même année, la Colonie Bakakai présente Bakakai dans ce même festival. Au vu de la rencontre de nos deux compagnies, les organisateurs du festival nous proposent une carte blanche commune pour l’édition suivante. Ce sera une adaptation d’une pièce radiophonique de Berthold Brecht : “Vol au dessus de l’océan”.
Malheureusement, il ne reste aucune trace de cette création collective, qui n’aura joué qu’une fois, en 2012. Nous étions jeunes, nous étions fous, nous n’avons pas pris de photos, et la carte mémoire de l’appareil vidéo a cramé. Après moult recherches, nous avons eu vent d’une rumeur à propos d’une captation pirate, un fantôme sur lequel nous n’avons jamais pu mettre la main.
Je me suis occupé principalement de la création vidéo. Il s’agissait d’un mapping d’algorithmes temps réel simulant les différentes météos (brouillard, tempête de neige…) que traverse l’avion et les différents états mentaux du pilote (l’enthousiasme initial, le rêve, la réflexion, le délire). Chaque tableau était un instrument graphique particulier, dont il fallait jouer en direct, apprécier les limites. La manipulation en direct d’algorithmes vidéo est ma manière de travailler de prédilection. Elle sépare clairement les phases de recherche, de composition et de jeu, et permet de trouver une vraie justesse au moment de la restitution, justesse qu’il est plus difficile de trouver avec une vidéo pré-calculée.
Faute de captation digne de ce nom, quelques rendus vidéos en haut de cette page (ça manque cruellement de son, de comédiens, de mouvement, de vie, mais c’est mieux que rien non ?)